laurent voulzy

De père Lucien Gerville-Reache, homme d'affaires et politique guadeloupéen (1928 – 2008)[1], et de mère Marie-Louise Voulzy, chanteuse qui quitte son île pour Paris afin d'entamer une carrière de danseuse. Il grandit à Nogent-sur-Marne : il avouera, plus tard, « être né dans le gris par accident » (paroles du Coeur grenadine). Seule pour élever son enfant, sa mère le confie à une nourrice. A huit ans, Laurent Voulzy retourne enfin vivre avec sa mère qui, lasse de se battre pour réussir, s’est remariée[non neutre]. A la maison, on parle et mange créole quand viennent des gens de la famille. Sa mère écoute beaucoup de musique antillaise et afro-cubaine, salsa, calypso, merengue et conga, mais il est vite influencé par la musique anglo-saxonne diffusée à la radio.

Adolescent, il est un piètre élève. Son unique préoccupation est de perfectionner ses accords de guitare. A Nogent-sur-Marne il fait ses premiers concerts à la maison de jeunes, notamment en compagnie de Claude Le Péron, futur bassiste de Jean-Jacques Goldman. Il effectue à 14 ans des débuts balbutiants[Pourquoi ?] en tant que batteur dans un groupe qu'il fonde et baptise les Tigers, ensuite comme bassiste dans les Ellences, puis guitariste dans le Mark Robson Sound avec les frères Robson, avant de devenir le leader du Temple de Vénus et de débuter une carrière solo qui a du mal à décoller. En 1966, il réalise les arrangements de Kilimandjaro, succès international de Pascal Danel. En 1967, il gagne un concours local pour l’interprétation de sa première chanson, Timide. Il monte quelques mois plus tard, son groupe Le Poing avec qui il tourne à travers toute la France, mais n'enregistre aucun disque. En 1968, tandis qu’il effectue son service militaire, il apprend qu’une ancienne de ses maquettes a été réenregistrée et produite par une maison de disques. De retour à Paris, il signe son premier contrat sous le nom de Laurent Voulzy. Influencé par la pop anglaise des Beatles, des Shadows et des Stones, il commence alors par composer pour d'autres groupes et à partir de 1972, il sort un 45 tours par an sans rencontrer le moindre succès : L'Amour est un oiseau en 1972, La Maison à croquer en 1973, Milady en 1974, La Fille en papier en 1975, Les Radios qui chantent en 1976.

Parallélement, il est guitariste et chef d'orchestre de Pascal Danel entre 1969 et 1974, date à laquelle sa maison de disques lui fait rencontrer Alain Souchon, par l'entremise de Bob Socquet, directeur artistique de RCA Records. De la collaboration entre les deux hommes naît tout d'abord en 1974 l'album Petite annonce, qui sera rebaptisé quelques années plus tard J'ai dix ans, qu'Alain Souchon écrit et interprète, sauf le titre phare composé par Voulzy, inspiré musicalement par le titre Bip bop de Paul McCartney. Viendront ensuite les albums Bidon en 1976, puis Jamais content, et pour lui-même Rockollection, tube de l'été 1977, toujours sur un texte d'Alain Souchon, et qui fera connaître Voulzy au grand public.

Dès lors, il cumule les carrières de compositeur pour Souchon, avec un nombre de tubes remarquable (Bidon, Allô Maman bobo, Jamais content, Y'a d'la rumba dans l'air, Le Bagad de Lann-Bihoué, Papa mambo, Ballade de Jim...), et de chanteur, dans des chansons à succès dont les paroles sont signées Alain Souchon (Karin Redinger, Surfin Jack, hommage direct aux Beach Boys, Bopper en larmes, Désir, désir en duo avec Véronique Jannot, Les Nuits sans Kim Wilde, My Song of You inspirée des ballades de McCartney, Le soleil donne, Le Rêve du pêcheur, Paradoxal système, Le Pouvoir des fleurs, Une héroïne...). Il adopte une démarche très singulière sur le marché du disque : éditer régulièrement des 45 tours autonomes, indépendants de tout album, caractéristiques de la « pop à Lolo ». Belle-Île-en-Mer, un de ses plus grands succès, a été élue meilleure chanson des années 1980 et quatorzième chanson du siècle par 3 000 professionnels lors des Victoires de la musique de 1990[2].

En 1980, il fait sa 1re apparition à l’Olympia, mais juste pour accompagner Souchon sur 2 chansons : c'est une de leurs rares apparitions ensemble. Le 18 décembre de la même année, ils interprètent ensemble l'inédit Somerset Maugham (qu'Alain Souchon gravera sur disque l'année suivante) dans l'émission radiophonique de Claude Villers, Le tribunal des flagrants délires. En 1983, il sort son 2e album, Bopper en larmes dont l'enregistrement a duré 13 mois. Il s'est enfermé dans son home studio du quartier des Halles à Paris où il travaillait à l'époque avec son frère Richard qui a joué les parties de synthétiseur. En 1983, il redécouvre ses racines en ne retournant à la Guadeloupe qu'à 35 ans, alors qu'il est invité à une émission, espèce de Téléthon au profit d’une association : il y donne un concert au profit de l’enfance handicapée. Après la sortie de son 3e album Caché derrière, il se décide à monter sur scène en mars 1993 au Casino de Paris, puis en tournée, et enfin au Zénith. En 2001, il sort son 4e album Avril, avec entre autres Mary Quant et Amélie Colbert, sa 1re biguine.

Ses influences vont désormais des Beatles à Brassens en passant par Little Richard, Baden Powell, les Shadows, Hendrix, Bach, Alexandre Lagoya, la musique médiévale et les cornemuses écossaises.

L'album La Septième Vague, sorti le 26 juin 2006, est un album de reprises. L'idée de Voulzy était de faire un album léger pour écouter sur la route des vacances ou sur la plage. Couvert par une bonne promotion médiatique, l'album est entré directement numéro 1 des charts français, son succès s'appuyant particulièrement sur son premier extrait, la chanson Derniers Baisers, interprétée à l’origine en 1962 par Mike Shannon, chanteur des Chats Sauvages. L'album a été certifié disque de diamant (plus d'un million d'exemplaires vendus). Il contient le premier (et seul à ce jour) duo studio avec son complice Souchon, The 59th Street Bridge Song (Feelin' Groovy), reprise des mythiques Simon et Garfunkel, dans une tonalité proche de l'original.

En juin 2008, il sort l'album Recollection, célébrant les trente ans de son tube Rockollection, pour lequel il intègre un nouveau et dixième couplet. Les deux "l" du titre forme "77" à l'envers, année de sortie du 45 tours à succès. Le clip illustrant l'album est le plus long de l'histoire du clip français : 19 minutes[3].

Malgré un rythme de production lent (cinq à dix ans entre chaque album...), il a su fidéliser un large public et a obtenu en tout une vingtaine de tubes en tant que chanteur avec seulement cinq albums, ainsi que plus d'une trentaine comme compositeur pour Alain Souchon, bien que celui-ci écrive certaines de ses mélodies lui-même (Foule sentimentale notamment).

Laurent Voulzy a reçu le Grand Prix de la Chanson française de la SACEM en 1993 et deux Victoires de la Musique, pour les albums Caché derrière (1992) et Avril (2001), double disque de platine.

Engagé dans l'action caritative et humanitaire, il participe en 1989 au LP du collectif Arménie où on peut l'entendre sur Pour Toi Arménie. Il s'est impliqué aussi aux côtés de l'association ATD Quart Monde, à qui il dédie une chanson Jésus sur l'album Avril, pour tenir une promesse faite à feu le Père Joseph Wrezinsky, fondateur de l'association. Laurent et son fils Julien, alors membre du groupe les Cherche Midi avec Pierre Souchon, se sont retrouvés en 1995 sur un album au profit de l'association Sol En Si pour interpréter un titre, Combien d'amour c'est trop, en quatuor, avec les Souchon père et fils. Il participe également régulièrement aux Restos du Cœur.

Laurent Voulzy est installé à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne, France) où sa société, Les Éditions Laurent Voulzy, dispose d’un studio d’enregistrement qu'il a fait construire dans un ancien atelier d'artisan et baptisé Au bord de l'eau.

Il a quatre fils dont l'aîné, Julien Voulzy, a formé le groupe Les Cherche Midi avec Pierre Souchon, fils aîné d'Alain Souchon. Son 2e fils Nicolas, alias Lieutenant Nicholson est également musicien.

Divorcé de Betty, et après avoir vécu avec Véronique Jannot, il se remarie discrètement avec Mirella Lepetit, journaliste au Nouvel Observateur le 4 juin 2010, à Saint-Pierre-Quiberon en présence d'Alain Souchon et Alan Stivell[4].

Fidèle en amitié et sur le plan professionnel, il a également participé à un concert Night of the Proms, à Charleroi en Belgique, avec Kim Wilde et n'hésite pas à évoquer les albums de la plus française des chanteuses britanniques (Paris-Match, février 2011), dont le tout dernier, Come out and Play, est un très bel album pop & rock.

Le 13 septembre, Laurent Voulzy a présenté son nouveau single "Jeanne" en radio. Ce titre sera sur le nouvel album de Laurent Voulzy qui sortira le 28 novembre 2011.

En novembre 2011, Laurent Voulzy participe à l’album Il était une fois de Thierry Gali. Il s'agit d'un double album comprenant 15 chansons inédites interprétées par Thierry Gali et 13 contes créés en collaboration avec d'autres artistes. Il s'agit également d'un projet humanitaire en soutien de l'action de l'UNICEF.

Laurent Voulzy a participé à l'élaboration de tous les albums d'Alain Souchon depuis 1974; il a aussi composé plusieurs chansons, avec des paroles d'Alain Souchon pour Véronique Jannot (Aviateur), et pour Lise Loïal (A cœur perdu) dans les années 1980.
Il a travaillé pour Nolwenn Leroy, comme compositeur de Suivre une étoile sur son premier album, et comme réalisateur et co-producteur de son deuxième opus, Histoires naturelles.
Participation amicale dans les choeurs de la chanson Dancing Brave sur l'album Babacar de France Gall en 1987.
Participation anecdotique en 1991 à l'album It's about Time de Manu Katché qui rejoint, comme batteur, Laurent Voulzy en studio.
Parmi les duos notables qu'a effectués Voulzy sur les albums d'autres interprètes figurent :
Jamais Nous avec Elsa sur l'album Elsa (1988)
Tri Martolod avec Alan Stivell sur l'album Again (1993)
Que reste-t-il de nos amours ? avec Patrick Bruel, reprise de Charles Trénet, sur l'album Entre-deux (2002)
Ma doudou avec Henri Salvador sur l'album Performance (2002)
Wight is Wight avec Michel Delpech sur l'album Michel Delpech &... (2006)
My Song of You en version instrumentale avec Jean-Pierre Danel sur l'album Guitar Connection 2 (2007)
Tombe la neige avec Salvatore Adamo sur l'album Le Bal des gens bien (2008)
Mr L'homme orchestre avec Hugues Aufray sur l'album The New Yorker (2009)

Laurent Voulzy à Belle-Île pour le trophée BPE en 2007.
Revolution en duo avec Jean-Pierre Danel sur l'album de ce dernier "Out of the blues" (2010)
En 2010, en marge de ses activités musicales, il lance une collection de vêtements pour fillettes : "Coeur Grenadine".

Bonne idée mélodie